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NataliePortman et son mari français Benjamin Millepied ont brillĂ© jeudi soir au traditionnel gala du New York City Ballet, dont il fut lâune des
Pumapartenaire officiel du New York City Ballet. by FrĂ©dĂ©rique de Granvilliers. La marque de sport internationale a annoncĂ© ce 28 juin 2016 la signature dâun partenariat officiel avec le NYCB, lâune des plus importantes compagnies de danse au monde. Elle fournira des tenues de sport pour les entraĂźnements et rĂ©pĂ©titions. Une nouvelle alliance qui vient renforcer
PluiedâĂ©toiles au gala du Ballet de Novossibirsk Le 10 juillet 2010 par Delphine Goater. Plus de dĂ©tails. deux danseurs new-yorkais du New York City Ballet. Elle, piquante, et lui, petit et rĂąblĂ© se lance dans un saisissant manĂšge, le tout dans une dĂ©contraction digne de Broadway, haussement dâĂ©paules inclus. Fallait-il en revanche choisir le pas de deux de Cendrillon pour
EtoileFrançaise Du Ballet New York La solution Ă ce puzzle est constituéÚ de 18 lettres et commence par la lettre B Les solutions pour ETOILE FRANĂAISE DU BALLET NEW YORK de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle
Etsa popularitĂ© ne cesse dâaccroĂźtre puisque la maison Yves Saint Laurent vient dâannoncer que le danseur Ă©toile du New York City Ballet va incarner son prochain parfum masculin, le
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Danseur Ă©toile du New York City Ballet et chorĂ©graphe de Black Swan », le Français Benjamin Millepied, 34 ans, est lâĂ©gĂ©rie de LâHomme libre, le nouveau parfum dâYves Saint Laurent, et vient dâavoir un bĂ©bĂ© avec Natalie Portman. Il nous raconte sa nuit Ă lâOpĂ©ra. Le trac?Je ne l'ai plus depuis longtempsA 20 h 30, quand le rideau se lĂšve, mon Ă©tat de concentration est au maximum. Jâarrive au théùtre au moins deux heures avant pour mâĂ©chauffer, enchaĂźner les Ă©tirements. Je choisis toujours un studio oĂč je suis seul, ainsi, jusquâĂ lâentrĂ©e en scĂšne, mon Ă©tat physique et mental monte en puissance. Le trac? En tant que danseur, je ne lâai plus depuis longtemps. AprĂšs plus de vingt ans de pratique, forcĂ©ment, ça passe⊠En revanche, la peur, je lâai encore Ă chaque fois que je prĂ©sente pour la premiĂšre fois une de mes chorĂ©graphies. Quand on crĂ©e, on montre une partie de soi plus personnelle, ce qui vous rend forcĂ©ment vulnĂ©rable. Et puis, au final, câest comme un film, mĂȘme sâil y a les meilleurs interprĂštes, on ne peut jamais savoir Ă lâavance comment ça va marcher. Alors, les premiers soirs, je suis dans la salle, toujours extrĂȘmement tendu en attendant le verdict du public! J'ai toujours Ă©tĂ© un fonceurQuand je danse, il y a des soirs avec et des soirs sans. Des soirs oĂč le public est plus attentif, oĂč la danse est Ă la fois plus facile et plus intense. Pourquoi ces moments de grĂące? Je nâen sais rien. Cela reste inexplicable pour moi ! Je suis arrivĂ© Ă New York Ă 15 ans pour Ă©tudier Ă la prestigieuse School of American Ballet. Jâai tout de suite adorĂ© lâĂ©cole et la ville. Je savais que je voulais ĂȘtre danseur, jâallais voir des spectacles tous les soirs, câĂ©tait fantastique ! Et puis, tout sâest enchaĂźnĂ©. Deux ans plus tard, jâai intĂ©grĂ© le New York City Ballet et, Ă 25 ans, jâai Ă©tĂ© nommĂ© danseur Ă©toile. Cette mĂȘme annĂ©e, jâai créé ma premiĂšre chorĂ©graphie. Jâai toujours Ă©tĂ© un fonceur quand jâai une idĂ©e, je trouve les moyens de la rĂ©aliser, magique de danser devant des centaines de personnes Jâai naturellement confiance, sans doute parce que ma mĂšre, qui est danseuse, mâa toujours fait sentir que tout Ă©tait possible. Elle nâa jamais freinĂ© mon enthousiasme, mĂȘme quand il sâest agi de me laisser partir en internat au Conservatoire de Lyon alors que je nâavais que 13 ansâŠCâest magique de danser devant des centaines de personnes et, Ă la fin, de sentir que câĂ©tait rĂ©ussi, que la salle Ă©tait transportĂ©e. AprĂšs chaque spectacle, je suis super high » et il me faut trois heures pour redescendre ! Je rentre dans ma loge, je bois des litres dâeau, je prends une doucheâŠAvec Natalie, jâai dĂ©couvert le monde du cinĂ©maAprĂšs, jâai besoin de sortir. Natalie est dans la salle ou me rejoint aprĂšs le spectacle, et nous allons souvent au restaurant en bas de chez nous, dĂźner avec des proches avec qui je partage lâamour de la danse. Ma famille new-yorkaise, en quelque sorte. Je ne fume pas mais je bois volontiers un ou deux verres de vin, le meilleur moyen pour dĂ©compresser ! Jâai aussi beaucoup dâamis dans dâautres disciplines artistiques â la musique, la littĂ©ratureâŠAvec Natalie, jâai dĂ©couvert le monde du cinĂ©ma, câest totalement nouveau pour moi. Jâai rencontrĂ© Terrence Malick, Tom Tykwer⊠Jâaime les rĂ©alisateurs, leur univers visuel trĂšs dense et les conversations passionnantes que lâon a avec eux. Jâaime ĂȘtre entourĂ© de crĂ©ateurs, câest stimulant et, parfois, des collaborations se nouent. Par exemple, les crĂ©atrices de la marque Rodarte, Kate et Laura Mulleavy, dont je suis trĂšs proche, vont dessiner les costumes de lâune de mes prochaines chorĂ©graphies pour le New York City fois rentrĂ© Ă la maison, si je ressens une douleur dans mon corps, je la soigne en mettant de la glace dessus. TrĂšs souvent, je prends aussi un bain chaud pour me relaxer. Vers 1 heure, je suis enfin redescendu et ma nuit commence, hachĂ©e, car, maintenant, je me rĂ©veille sans cesse pour aller voir mon bĂ©bĂ© dormir.
TĂ©lĂ©visions & Radio Le documentaire RelĂšve » suit le processus crĂ©atif du premier ballet de Benjamin Millepied en tant que directeur de la danse de lâOpĂ©ra national de Paris mercredi 23 dĂ©cembre Ă 20 h 55 sur Canal+. Documentaire Ă 20 h 50 sur Canal+ Le compte Ă rebours est lancĂ©. Dans quarante jours, le nouveau directeur de la danse de lâOpĂ©ra national de Paris prĂ©sentera sa premiĂšre crĂ©ation. Devant un imposant miroir, Benjamin Millepied, 38 ans, casque aux oreilles, tenue streetwear », se laisse aller, improvise des pas, imagine une danse, dessine dans son esprit ce que va devenir son premier ballet Clear, Loud, Bright, Forward, quâil dansera en septembre. Lâancienne Ă©toile du New York City Ballet â il a vĂ©cu vingt ans aux Etats-Unis â caresse le rĂȘve que les murs richement dorĂ©s du Palais Garnier gardent lâempreinte de cette chorĂ©graphie quâil prĂ©pare. Et le jeune Français ne cache pas son envie de bousculer et de moderniser cette vieille institution inaugurĂ©e en 1875. Une compagnie diverse » Parfois, le paquebot est un petit peu difficile Ă bouger », alerte pourtant StĂ©phane Lissner, directeur de lâOpĂ©ra de Paris. Mais Millepied sâen moque de ces vieilles mentalitĂ©s restĂ©es bloquĂ©es au XIXe siĂšcle, nâaccepte pas notamment que les corps de ballet soient toujours uniquement composĂ©s de danseurs blancs ». En 2015, jâai envie dâavoir une compagnie de ballet qui soit diverse. Jâai entendu trĂšs clairement en arrivant quâon ne met pas une personne de couleur dans un corps de ballet parce que câest une distraction. Quand on arrive des Etats-Unis et quâon entend ça, ça fait peur », explique-t-il. De juin Ă septembre, Thierry DemaiziĂšre et Alban Teurlai ont suivi au plus prĂšs Benjamin Millepied dans son processus de crĂ©ation, lâoccasion de dĂ©couvrir les coulisses du Palais Garnier et dâune partie du quotidien des seize danseurs choisis par le chorĂ©graphe. Les rĂ©alisateurs ont ainsi pu saisir la grĂące des corps et des mouvements quâeffectuent les danseurs chaussĂ©s de ballerines sur une musique Ă©lectronique. Un air de cinĂ©ma Un dĂ©calage dĂ©routant parfois Ă lâimage de ce documentaire, qui, tournĂ© comme un long-mĂ©trage de cinĂ©ma, utilise largement les codes de la fiction. Dommage, en revanche, que RelĂšve ne dĂ©colle pas de son parti pris esthĂ©tique au dĂ©triment de lâhistoire quâil raconte. RĂ©sultat, on se perd un peu dans ce long documentaire au caractĂšre fort narcissique, aucune distance nâĂ©tant prise avec Benjamin Millepied, sujet principal du film hissĂ©, du coup, au rang de hĂ©ros. RelĂšve, de Thierry DemaiziĂšre et Alban Teurlai France, 2015, 110 min. Mercredi 23 dĂ©cembre Ă 20 h 55 sur Canal+. Mustapha Kessous Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant dâappareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est lâautre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Le Ballet de l'OpĂ©ra de Paris dĂ©voile sa saison 2015-2016 le 4 fĂ©vrier. Une saison toute particuliĂšre, puisque c'est la premiĂšre signĂ©e par Benjamin Millepied, le nouveau Directeur de la Danse. Plus gĂ©nĂ©ralement, c'est une nouvelle Ă©tape pour l'institution, puisqu'il s'agit aussi de la premiĂšre saison de StĂ©phane Lissner, nouveau directeur de l'OpĂ©ra de Paris. La saison en quelques chiffres et idĂ©es Cette nouvelle saison marque le dĂ©but d'un cycle de six ans, construit par StĂ©phane Lissner et Benjamin Millepied. Trois idĂ©es portent cette premiĂšre annĂ©e l'unitĂ© entre opĂ©ra et danse avec des projets communs, l'ambition avec la venue de grands noms internationaux et l'Ă©quilibre artistique du baroque au contemporain. Pour la danse, cette saison 2015-2016 sera marquĂ©e par la nouveautĂ©, avec pas moins de neuf entrĂ©es au rĂ©pertoire et crĂ©ations, majoritairement venues de la danse anglo-saxonne. Pour Benjamin Millepied, tout ses choix se sont fait en rapport avec la musique. "Je veux mettre l'art chorĂ©graphique Ă la hauteur des partitions choisies. L'idĂ©e n'est pas d'illustrer la musique mais de faire entendre des choses nouvelles". Le Ballet de l'OpĂ©ra de Paris et l'Ăcole de Danse danseront 14 sĂ©ries pour 164 reprĂ©sentations 118 au Palais Garnier + 46 Ă lâOpĂ©ra Bastille, ainsi que 12 reprĂ©sentations d'une soirĂ©e mĂȘlant opĂ©ra et danse Casse-Noisette, voir ci-dessous, 12 reprĂ©sentations dans les espaces publics Boris Charmatz, voir ci-dessous et 3 reprĂ©sentations en province voir ci-dessous. Seules deux femmes chorĂ©graphes sont programmĂ©es. Le gala d'ouverture Comme c'est la tradition dans les compagnies amĂ©ricaines d'oĂč vient Benjamin Millepied, la saison 2015-2016 du Ballet de l'OpĂ©ra de Paris dĂ©marrera avec un gala, le 24 septembre. La soirĂ©e dĂ©marrera avec le DĂ©filĂ© du Ballet, qui stupeur ne sera pas dansĂ© sur la musique de Berlioz, mais sur Richard Wagner la musique de base du DĂ©filĂ© en fait, avant qu'elle ne soit remplacĂ©e par Berlioz. Le programme sera composĂ© de ThĂšme et Variations de George Balanchine qui n'a pas Ă©tĂ© dansĂ© depuis 20 ans par le Ballet de l'OpĂ©ra de Paris et une nouvelle crĂ©ation de Benjamin Millepied. Les places ne seront vendues que par l'AROP, Ă des prix surtaxĂ©s. Ce sera la seule occasion de la saison de voir le DĂ©filĂ©. Le 24 septembre 2015 au Palais Garnier. Orchestre de lâOpĂ©ra national de Paris, direction musicale Philippe Jordan et Maxime Pascal. Casse-Noisette - SoirĂ©e opĂ©ra/danse StĂ©phane Lissner et Benjamin Millepied ont trĂšs vite indiquĂ© qu'ils voulaient monter des soirĂ©es mĂȘlant l'opĂ©ra et la danse. Ce sera chose faite avec cette sĂ©rie oĂč sera jouĂ© chaque soir deux oeuvres de TchaĂŻkovski l'opĂ©ra Iolanta et le ballet Casse-Noisette, comme lors de leur crĂ©ation en 1892. Ce dernier ballet sera une crĂ©ation, partagĂ©e entre cinq chorĂ©graphes, qui travailleront chacun sur un passage prĂ©cis Sidi Larbi Cherkaoui, Edouard Lock, Arthur Pita, Liam Scarlett et... Benjamin Millepied, qui s'occupera de la Valse des Fleurs et du Grand pas de deux. La soirĂ©e se fera autour du du metteur en scĂšne Dmitri Tcherniakov et du chef Alain Altinoglu. Pas sĂ»r que cette version mixte de Casse-Noisette rentre dans les annales. L'idĂ©e est en tout cas originale, tout comme la soirĂ©e qui mĂ©lange les genres. Du 9 mars au 8 avril 2016 avant-premiĂšre le 7 mars, treize reprĂ©sentations au Palais Garnier. Orchestre et Choeurs de l'OpĂ©ra national de Paris, direction musicale Alain Altinoglu et Marius Stieghorst le 1er avril. SoirĂ©e William Forsythe, nouveau chorĂ©graphe associĂ© au Ballet de lâOpĂ©ra de Paris Trois ballets Approximate Sonata nouvelle version, une crĂ©ation mondiale et Of any if and entrĂ©e au rĂ©pertoire. On pensait William Forsythe Ă la retraite, il devient chorĂ©graphe associĂ© au Ballet de lâOpĂ©ra de Paris ce qui laisse donc penser Ă d'autres crĂ©ations dans les saisons Ă venir. Il participera Ă©galement activement Ă lâAcadĂ©mie chorĂ©graphique que lance Benjamin Millepied en septembre 2015. La soirĂ©e sera composĂ©e d'une nouvelle version d'Approximate Sonata, de l'entrĂ©e au rĂ©pertoire d'Of any if and créé en 1995 pour le Ballet de Francfort et d'une crĂ©ation mondiale. Cette derniĂšre devrait ĂȘtre "un hommage au romantisme et Ă l'art du ballet, sur pointes", selon Benjamin Millepied. William Forsythe et l'OpĂ©ra de Paris, c'est une association qui fait des merveilles Ă chaque fois, le chorĂ©graphe poussant la technique classique des danseur-se-s au bout. Ă ne pas rater. Du 4 au 16 juillet 2016, onze reprĂ©sentations au Palais Garnier. Musique enregistrĂ©e. Approximate Sonata de William Forsythe - Isabelle Ciaravola et Mathieu Ganio SoirĂ©e Robbins/Millepied/Balanchine Trois ballets ThĂšme et Variations de George Balanchine, Opus 19/The Dreamer de Jerome Robbin et une crĂ©ation mondiale de Benjamin Millepied. La saison dĂ©marrera vraiment avec cette soirĂ©e mixte on ne peut plus amĂ©ricaine, qui peut ĂȘtre une vraie rĂ©ussite si les ballets sont remontĂ©s avec soin. Au programme, la reprise du superbe ballet de George Balanchine ThĂšme et Variations, basĂ©e sur la technique classique virtuose et mettant aussi bien en avant le corps de ballet que les Ătoiles. Opus 19/The Dreamer de Jerome Robbins fera son entrĂ©e au rĂ©pertoire, ballet plus mĂ©connu du public français. Enfin Benjamin Millepied proposera une crĂ©ation mondiale on n'est jamais aussi bien servi que par soi-mĂȘme. Cette crĂ©ation sera un travail avec les jeunes du corps de ballet. Du 25 septembre au 11 octobre 2015 avant-premiĂšre le 22 septembre, douze reprĂ©sentations au Palais Garnier. Orchestre de lâOpĂ©ra national de Paris, direction musicale Maxime Pascal. SoirĂ©e Pierre Boulez Trois ballets Polyphonia de Christopher Wheeldon, une crĂ©ation de Wayne McGregor et Le Sacre du Printemps de Pina Bausch. Il ne s'agit pas forcĂ©ment d'une soirĂ©e sur des musiques de Pierre Boulez, mais aussi sur des partitions qu'a dirigĂ© avec brio le compositeur Ligeti pour Polyphonia, Stravinsky pour Le Sacre et Boulez lui-mĂȘme pour la crĂ©ation de Wayne McGregor. Christopher Wheeldon est dansĂ© un peu partout dans le monde, Polyphonia en particulier. Cela correspondra-t-il Ă la façon de danser de la troupe parisienne ? Ă voir en scĂšne. Wayne McGregor a toujours Ă©tĂ© inspirĂ© par l'OpĂ©ra de Paris, en tout cas pour Genius. Son style extrĂȘme se mĂ©lange bien aux capacitĂ©s physiques des artistes parisien-ne-s. Ă noter qu'une autre de ses crĂ©ations sera attendue en 2017, avec des solistes de Paris et de la troupe du chorĂ©graphe. Enfin Le Sacre du Printemps de Pina Bausch, chef-d'oeuvre, magnifiquement interprĂ©tĂ© Ă Garnier. Une belle soirĂ©e mettant en valeur diffĂ©rentes facettes de la danse d'aujourd'hui. Du 3 au 31 dĂ©cembre 2015 avant-premiĂšre le 1er dĂ©cembre, 18 reprĂ©sentations au Palais Garnier. Orchestre de lâOpĂ©ra national de Paris, direction musicale Vello PĂ€hn. Polyphonia de Christopher Wheeldon New York City Ballet SoirĂ©e Anne Teresa De Keersmaeker Trois ballets trois entrĂ©es au rĂ©pertoire Quatuor n°4, Die grosse Fuge et VerklĂ€rte Nacht d'Anne Teresa De Keersmaeker. Question Benjamin Millepied a-t-il vu la reprise de Rain avant de programmer cette soirĂ©e ? Anne Teresa De Keersmaeker est une chorĂ©graphe gĂ©niale, mais rien n'est moins sĂ»r qu'elle convienne vraiment aux artistes du Ballet de l'OpĂ©ra de Paris. Un programme qui laisse donc perplexe, pas par l'intĂ©rĂȘt des oeuvres, mais parce que cette collaboration n'a jusqu'alors pas vraiment sĂ©duit. La soirĂ©e sera en tout cas musicalement riche, entre BartĂłk, Beethoven et Schönberg pour VerklĂ€rte Nacht, qui s'inscrit dans une programmation opĂ©ra/danse autour du compositeur. Du 22 octobre au 8 novembre 2015 avant-premiĂšre le 21 octobre, quinze reprĂ©sentations au Palais Garnier. Orchestre de lâOpĂ©ra national de Paris. Les crĂ©ations et entrĂ©es au rĂ©pertoire De nombreuses soirĂ©es mixtes devraient Ă©mailler la saison, avec plusieurs entrĂ©es au rĂ©pertoire et crĂ©ations. "L'enjeu, c'est l'avancement du ballet, crĂ©er des ballets de notre temps", explique Benjamin Millepied. JĂ©rĂŽme Bel proposera ainsi une nouvelle crĂ©ation, aprĂšs son oeuvre VĂ©ronique Doisneau il y a dix ans que Benjamin Millepied avait beaucoup apprĂ©ciĂ©. Justin Peck crĂ©era aussi un nouveau ballet, sur le Concerto pour deux pianos et orchestre en rĂ© mineur de Francis Poulenc. Le jeune chorĂ©graphe, venant tout droit du New York City Ballet, proposera aussi une entrĂ©e au rĂ©pertoire de sa piĂšce In Creases, créée en 2012 pour sa troupe amĂ©ricaine. En plus de Opus 19/The Dreamer, Les Variations Goldberg de Jerome Robbins fera aussi son entrĂ©e au rĂ©pertoire, tout comme deux ballets de George Balanchine Duo concertant et Brahms-Schönberg Quartet. Alexei Ratmansky sera aussi de retour avec son ballet Seven Sonatas, créé pour l'ABT en 2009. La troupe fera entrer Ă son rĂ©pertoire Les Applaudissements ne se mangent pas de Maguy Marin. Ce choix de nombreuses soirĂ©es mixtes a Ă©tĂ© fait pour mettre toutes les Ătoiles en valeur. "Les ballets de Balanchine et Robbins vont stimuler la technique. C'est important d'avoir beaucoup de ballets sur pointes", explique Benjamin Millepied SoirĂ©e Bel/Robbins - Une crĂ©ation de JĂ©rĂŽme Bel et Les Variations Goldberg de JĂ©rĂŽme Robbins - Du 5 au 20 fĂ©vrier 2016, quatorze reprĂ©sentations au Palais Garnier. SoirĂ©e Ratmansky/Balanchine/Robbins/Peck - Seven Sonatas d'AlexeĂŻ Ratmansky, Duo concertant de George Balanchine, Other Dances de Jerome Robbins et In Creases de Justin Peck - Du 24 mars au 5 avril 2016 avant-premiĂšre le 22 mars, sept reprĂ©sentations au Palais Garnier. Les Applaudissements ne se mangent pas de Maguy Marin - Du 25 avril au 3 mai 2016, huit reprĂ©sentations au Palais Garnier. SoirĂ©e Peck/Balanchine - Une crĂ©ation de Justin Peck et Brahms-Schönberg Quartet de George Balanchine - Du 2 au 15 juillet 2016, sept reprĂ©sentations Ă l'OpĂ©ra Bastille. La BayadĂšre de Rudolf Noureev La BayadĂšre de Rudolf Noureev a quelque chose dont on ne se lasse pas. Un beau trio de personnages, une Idole dorĂ©e qui brille, pleins de seconds rĂŽles, un troisiĂšme acte blanc... Le tout dans une production somptueuse qui a bien vieilli, et une chorĂ©graphie pas trop tarabiscotĂ©e. La nouvelle gĂ©nĂ©ration d'Ătoile devrait y briller, avec pourquoi pas une invitĂ©e ? Du 17 novembre au 31 dĂ©cembre 2015, 23 reprĂ©sentations Ă l'OpĂ©ra Bastille. Orchestre Colonne, direction musicale Fayçal Karoui. La BayadĂšre - AurĂ©lie Dupont et Josua Hoffalt RomĂ©o et Juliette de Rudolf Noureev Certains ballets de Rudolf Noureev ont mal vieilli. RomĂ©o et Juliette ne fait pas partie de ceux-lĂ . Au contraire, c'est peut-ĂȘtre l'oeuvre du danseur qui a le mieux passĂ© le temps, portĂ©e par une mise en scĂšne gĂ©niale. Le drame au coeur entre deux familles qui se dĂ©chirent, on ne s'en lasse pas. Beaucoup d'Ătoiles devraient y faire leur prise de rĂŽle, ou l'approfondir aprĂšs l'avoir encore peu dansĂ©. Une sĂ©rie excitante, un grand classique Ă voir. Du 19 mars au 16 avril 2016, quinze reprĂ©sentations Ă l'OpĂ©ra Bastille. Orchestre de lâOpĂ©ra national de Paris, direction musicale Simon Hewett. Giselle de Jean Coralli et Jules Perrot Six ans que le public français n'avait pas eu le droit Ă sa Giselle, oeuvre si symbolique de la danse française. Beaucoup donnĂ© en tournĂ©e, le ballet ne s'Ă©tait pas arrĂȘtĂ© Ă Garnier depuis longtemps, et il est attendu de pied ferme. Une histoire universelle, le romantisme, le monde des Willis... Giselle fait partie de ces ballets intemporels qui se regardent avec toujours autant d'Ă©merveillement. LĂ encore, plusieurs prises de rĂŽle sont Ă attendre. Ou pourquoi pas une derniĂšre Giselle de LaĂ«titia Pujol, dont c'est le rĂŽle-phare ? Du 28 mai au 14 juin 2016, avant-premiĂšre le 27 mai, quatorze reprĂ©sentations au Palais Garnier. Orchestre des LaurĂ©ats du CNSMDP, direction musicale Koen Kessels. 20 danseurs pour le XXĂšme siĂšcle de Boris Charmatz Boris Charmatz, jeune chorĂ©graphe français, crĂ©e une piĂšce particuliĂšre pour le Ballet de l'OpĂ©ra de Paris. Elle sera prĂ©sentĂ©e dans les espaces publics du Palais Garnier. Le public la dĂ©couvrira au fil de ses dĂ©ambulations dans le Foyer ou le grand escalier. personnes par soir pourront y assister, au tarif unique de 15 euros. Question style, Boris Charmatz se situe plus dans une veine de la "non-danse". Personnellement, ses crĂ©ations m'ont trĂšs peu intĂ©ressĂ©e, mais ce contexte de reprĂ©sentations au Palais Garnier est trĂšs diffĂ©rent. Du 22 septembre au 11 octobre 2015, 13 reprĂ©sentations de 18 h Ă 19 h 30 dans les espaces publics du Palais Garnier. L'Ăcole de Danse de l'OpĂ©ra de Paris Les DĂ©monstrations de l'Ăcole de Danse de l'OpĂ©ra de Paris auront lieu les 5, 13 et 20 dĂ©cembre 2015, au Palais Garnier. Le spectacle aura lieu du 14 au 28 avril 2016 au Palais Garnier, pour quatre reprĂ©sentations Orchestre des LaurĂ©ats du CNSMDP, direction musicale Guillermo GarcĂa Calvo. Les Ă©lĂšves danseront Conservatoire d'Auguste Bournonville, Les Forains de Roland Petit et PiĂšge de lumiĂšre de John Taras. Un programme trĂšs "Ă©cole française", plutĂŽt en contraste avec la programmation de la compagnie. Mais ces trois ballets font partie des classiques de l'Ăcole de Danse. Les tournĂ©es Pour l'instant, seule une tournĂ©e du Ballet de l'OpĂ©ra de Paris est annoncĂ©e au Quartz de Brest les 11, 12 et 13 mai 2015, avec le programme Ratmansky/Balanchine/Robbins/Peck. L'ouverture Ă la province est donc pour l'instant limitĂ©e, mais les tournĂ©e en France devraient se dĂ©velopper et avoir lieu chaque annĂ©e. Aucune tournĂ©e internationale n'est annoncĂ©es pour la saison prochaine. La compagnie devrait se rendre au Japon en 2017 et aux Etats-Unis en 2018. Les compagnies invitĂ©es Trois compagnies Ă©trangĂšres sont invitĂ©es pour la saison 2015-2016. L'English National Ballet fera un dĂ©tour par le Palais Garnier, avec son ballet Le Corsaire. Et qui dit English National Ballet dit sĂ»rement Alina Cojocaru, Prima Ballerina trĂšs apprĂ©ciĂ©e du public. Rosas d'Anne Teresa De Keersmaeker donnera des reprĂ©sentations prĂ©sentĂ©es au Centre Pompidou. Enfin la Batsheva Dance Company prĂ©sentera un spectacle. Le choix paraĂźt un peu Ă©trange pour ces deux derniĂšres, habituĂ©es des théùtres parisiens. Pas sĂ»r que le public soit prĂȘt Ă payer une place 3 Ă 4 fois plus cher pour voir ces compagnies quand elles passent rĂ©guliĂšrement au Théùtre de la Ville pour 30 euros. Batsheva Dance Company - Three d'Ohad Naharin - Du 5 au 9 janvier 2016, six reprĂ©sentations au Palais Garnier musique enregistrĂ©e. Rosas - Work d'Anne Teresa de Keersmaeker - Du 26 fĂ©vrier au 5 mars 2016, neuf reprĂ©sentations/expositions au Centre Georges Pompidou. English National Ballet - Le Corsaire d'Anne-Marie Holmes - Du 21 au 25 juin 2016, six reprĂ©sentations au Palais Garnier. Le Corsaire - English National Ballet Les prix Les prix des catĂ©gories 4 Ă 6 ne changent pas, avec les fluctuations Ă©tablies en fonction du jour pour la quatriĂšme. Les catĂ©gories supĂ©rieures sont par contre augmentĂ©s. Certaines places optima grimpent Ă 154 euros, la premiĂšre catĂ©gorie Ă 132 contre 92 euros il y a encore quelques annĂ©es, la deuxiĂšme catĂ©gorie tourne autour de 90 euros. La catĂ©gorie 3, normalement Ă 45 euros, passe selon les spectacles Ă 60 euros. Le record est atteint pour Giselle, oĂč la place Optima est Ă 165 euros une place d'orchestre voit donc son prix doubler en quatre ans, la catĂ©gorie 3 est Ă 72 euros le prix d'une catĂ©gorie 2 l'annĂ©e derniĂšre. Un vrai paradoxe pour une direction qui se dĂ©fend de vouloir toucher un plus large public. Ă Bastille pour La BayadĂšre et RomĂ©o et Juliette, les catĂ©gories Optima Ă 3 augmentent d'une dizaine d'euros. La place la plus chĂšre atteint ainsi 154 euros contre 130 cette saison. La catĂ©gorie 3 peut monter jusqu'Ă 77 euros contre 65 actuellement. Quelques places changent aussi de catĂ©gorie. Ă Garnier, plus de places d'orchestre passent de la catĂ©gorie 1 Ă Optima tout le devant. Par contre, les places au fond sur les cĂŽtĂ©s passent de la catĂ©gorie 1 Ă 2. Les premiers rangs des grandes premiĂšres loges passent en Optima, quelques places au fond des premiĂšres loges passent de catĂ©gorie 4 Ă 3. Pas de changement Ă Bastille. Communications et innovations Les avant-premiĂšres jeunes Sur le modĂšle de la Scala de Milan, l'OpĂ©ra de Paris lance la saison prochaine les avant-premiĂšres jeunes. Pour 13 spectacles, une reprĂ©sentation sera prĂ©vue avant la premiĂšre officielle, ouvert aux jeunes de moins de 28 ans pour 10 euros la place. Pour la danse cela concerne les spectacles Iolanta/Casse-Noisette, Boris Charmatz, Robbins/Millepied/Balanchine, Anne Teresa de Keersmaeker, Wheeldon/McGregor/Bausch, Ratmansky/Balanchine/Robbins/Peck et Giselle. Les Concertini Dans les espaces publics du Palais Garnier et de lâOpĂ©ra Bastille, un mini-concert de 30 minutes sera proposĂ© avant le dĂ©but des reprĂ©sentations pour huit spectacles de la saison. Pour la danse, cela concerne Iolanta/Casse-Noisette, Anne Teresa de Keersmaeker et Wheeldon/McGregor/Bausch. Des musiciens de lâOrchestre de lâOpĂ©ra national de Paris offriront de petits concerts mettant Ă lâhonneur le compositeur de la soirĂ©e. La plateforme numĂ©rique la 3Ăšme scĂšne En septembre 2015, l'OpĂ©ra de Paris va lancer 3Ăšme scĂšne, une plateforme numĂ©rique destinĂ©e Ă la crĂ©ation. Elle accueillera des productions commandĂ©es par lâOpĂ©ra Ă des cinĂ©astes, des chorĂ©graphes, des photographes, des plasticiens et des Ă©crivains, mais aussi des archives et des programmes pĂ©dagogiques. DĂšs le 4 fĂ©vrier, 17 films de Benjamin Millepied, sur les17 Ătoiles de la Maison, seront en ligne. Retransmission au cinĂ©ma Le partenariat entre l'OpĂ©ra de Paris et UGC continue. Mais la prĂ©sence de la danse reste faible. Seules deux soirĂ©es seront ainsi diffusĂ©es au cinĂ©ma le programme Robbins/Millepied/Balanchine et Iolanta/Casse-Noisette. Que penser de cette saison 2015-2016 ? Benjamin Millepied avait dit "L'important, c'est le classique". C'est surtout le nĂ©o-classique au vu de la programmation, trĂšs new-yorkaise. Mais les nouveautĂ©s font plutĂŽt envie. Wheeldon, Ratmansky, Peck... Aujourd'hui, toutes les compagnies du monde dansent ces chorĂ©graphes. Les choisir n'est pas vraiment d'une grande originalitĂ©. Mais ils sont douĂ©s, ont des idĂ©es, et leur travail peut donner un coup de fouet Ă une compagnie qui s'endort un peu. On peut toutefois regretter que, mis Ă part Giselle, la danse typiquement française n'est pas reprĂ©sentĂ©e. Pas de Serge Lifar, de Roland Petit, de Maurice BĂ©jart, de Pierre Lacotte. Pas de jeunes talent non plus, ni mĂȘme de Mats Ek ou JiĆĂ KyliĂĄn qui ont façonnĂ© le rĂ©cent rĂ©pertoire de l'OpĂ©ra de Paris. Ă l'heure ou la danse a tendance Ă se ressembler aux quatre coins du monde, aux Ă©coles Ă perdre de leurs spĂ©cificitĂ©s, c'est dommage. L'impression qui reste est que Benjamin Millepied a un peu construit cette saison Ă l'aveugle, sans vraiment connaĂźtre la troupe comme tout s'est programmĂ© il y a un an, c'est probablement le cas. Il a donc piochĂ© dans ce qu'il connaĂźt et ses coups de coeur, quitte Ă se rĂ©pĂšter parce que deux nouveaux Robbins, deux nouveaux Balanchine et deux Peck la mĂȘme saison, c'est un peu tirer sur les mĂȘmes ficelles. En soi, ce vent de nouveautĂ©s est sĂ©duisant. La troupe a besoin d'un nouveau souffle, les programmes sont bien construits, en pensant d'abord Ă la musique. Le public va arriver Ă se passer de Roland Petit pendant une saison. Et cet esprit anglo-saxo pourrait bien fonctionner avec les danseurs et danseuses de la compagnie parisienne. Reste que si les six saisons prochaines sont dans la mĂȘme veine, le Ballet de l'OpĂ©ra de Paris risque de se transformer en annexe du NYCB. Et vous, que pensez-vous de cette saison 2014-2015 du Ballet de l'OpĂ©ra de Paris ?
Benjamin Millepied tombe de haut - Il a quittĂ© lâOpĂ©ra de Paris Fin de rĂšgne. Sa derniĂšre photo sur les toits du palais Garnier, le 25 janvier 2016. © Vincent Capman 11/02/2016 Ă 0510, Mis Ă jour le 11/02/2016 Ă 1301 Venu de New York, le directeur de la danse a dĂ©couvert le poids des traditions. Mais ne part pas sur la pointe des pieds. ProtĂ©gĂ© par lâobscuritĂ© de sa loge, Benjamin Millepied a les larmes aux yeux. Le rideau vient de tomber. Les applaudissements crĂ©pitent. Ce 24 septembre 2015, le directeur de la danse de lâOpĂ©ra de Paris ouvre sa premiĂšre saison. Pour lâoccasion, il a créé Clear, Loud, Bright, Forward », une piĂšce avec seize danseurs. Parmi eux, aucune Ă©toile. La gĂ©nĂ©ration Millepied » est nĂ©e. Des jeunes pousses façonnĂ©es Ă son image, les Ă©toiles de demain. DĂšs sa prise de fonction, lâhomme a donnĂ© le la ». Il veut rĂ©volutionner lâOpĂ©ra, faire valser les traditions quâil juge trop corsetĂ©es. Câest avec beaucoup dâassurance quâil se lance dans le dĂ©fi car, jusquâĂ prĂ©sent, rien ni personne ne lui a rĂ©sistĂ© ni le New York City Ballet ni Jerome Robbins, ni Hollywood ni Natalie Portman. Le couple quâil forme avec lâactrice amĂ©ricaine incarne le glam chic et intello. Ce 24 septembre, sa soirĂ©e de gala Ă lâamĂ©ricaine » est un triomphe. Des milliardaires sont venus du monde entier pour apporter leur soutien Ă la star de la danse. Plus de 1 million dâeuros entrent dans les caisses de lâOpĂ©ra. StĂ©phane Lissner, le directeur de lâOpĂ©ra, qui lâa choisi parmi dâautres candidats issus du Ballet, est sĂ©duit. Dâautres pensent que cette aventure parisienne fait partie dâun plan de carriĂšre. Ils craignent que, par orgueil, le rebelle casse le jouet. Dans les deux cas, Millepied est attendu au tournant. La suite aprĂšs cette publicitĂ© A lire Benjamin Millepied fausse compagnie Ă l'OpĂ©ra de Paris La suite aprĂšs cette publicitĂ© "Pour dĂ©celer une Ă©toile, jâai besoin de suivre mon instinct"Les jours prĂ©cĂ©dant cette fameuse soirĂ©e, des critiques feutrĂ©es filtrent dĂ©jĂ des studios Il ne sâintĂ©resse pas aux Ă©toiles, ni aux plus de 24 ans. » AprĂšs vingt ans passĂ©s aux Etats-Unis et en tant quâancien âprincipal dancerâ du New York City Ballet, il nâa pas la lĂ©gitimitĂ© pour donner des leçons aux Ă©toiles. Que peut-il leur apprendre ? » entend-on entre autres interrogations. Pour moi, le cĆur de la compagnie câest le corps du ballet, assure lâintĂ©ressĂ©. Les Ă©toiles donnent lâexemple et inspirent, mais ça ne veut pas dire quâĂ lâintĂ©rieur du ballet il nây a pas plein de petites Ă©toiles. » Pour dĂ©celer une Ă©toile, jâai besoin de suivre mon instinct, nous expliquait-il. Je peux ĂȘtre sĂ©duit par lâun, plus poĂ©tique, ou par un autre, plus timide. Ce qui mâintĂ©resse, câest leur singularitĂ© ! » Benjamin Millepied dirige la rĂ©pĂ©tition de sa crĂ©ation "Clear, Loud, Bright, Forward", le 19 septembre 2015 © GĂ©rard Uferas Parmi les artistes confirmĂ©s, des dents grincent. Ne pas se sentir dĂ©sirĂ©, lorsque le but de sa vie est dâĂȘtre admirĂ©, nourrit forcĂ©ment frustration et aigreur. Les couloirs de Garnier bruissent de ce dĂ©plaisant malaise. François Alu, premier danseur, qui a cependant eu la chance dâĂȘtre beaucoup distribuĂ© depuis la nomination de Benjamin », dĂ©nonce un management maladroit On peut dire quâil a dirigĂ© 30 personnes individuellement et non 154, lâeffectif total du ballet. Cela a créé une cĂ©sure. Au lieu dâunir, il a divisĂ© en opposant les jeunes aux moins jeunes, les classiques aux contemporains, la France aux Etats-Unis, la ârelĂšveâ et les autres. Pourtant, au dĂ©but, nous lâavons accueilli Ă bras ouverts, nous avions hĂąte de voir ce quâil allait nous proposer. » La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© A lire AurĂ©lie Dupont remplace Benjamin Millepied Dans le documentaire de Canal+, RelĂšve », on voit Benjamin Millepied dĂ©baller un carton. Il en sort un livre en anglais. Rigolard, il traduit le titre face Ă la camĂ©ra Diriger avec efficacitĂ©, clartĂ© et impact ». Lâhomme sait que dĂ©poussiĂ©rer lâOpĂ©ra revient Ă se heurter Ă une montagne. Câest certainement la compagnie du monde la plus difficile Ă diriger », nous confiait-il en septembre dernier. Le plus compliquĂ©, câest lâadministration, le fonctionnement, la façon dâapprendre, les ego qui sont le fruit dâun dĂ©rĂšglement de la machine. Au lieu de faciliter le travail, ça le rend plus difficile. » Ce ballet est une institution royale, fait du roi Louis XIV, un monument historique qui prĂ©serve en son sein un trĂ©sor national la danse classique. Depuis plus de trois cents ans, une chaĂźne ininterrompue de traditions et de gestes, confiĂ©s de corps Ă corps par des milliers dâinterprĂštes, de professeurs, de chorĂ©graphes, sauvegarde et perpĂ©tue le style français. Les artistes rĂ©pondent Ă des critĂšres physiques. Corps de sylphide pour les filles, allure de prince charmant pour les hommes. Enfants, ils ont appris Ă sâeffacer dans le groupe et Ă se nourrir des aĂźnĂ©s, Ă sâacharner pour devenir le meilleur, lâunique. A la force des concours, ils ont grimpĂ© les Ă©chelons quadrille, coryphĂ©e, sujet, premier danseur. Et enfin, par le seul fait du prince, au tombĂ© de rideau dâun spectacle oĂč on les a trouvĂ©s incontestables et resplendissants, Ă©toile. Pour cela, il a fallu supplanter sans pitiĂ© ses camarades, car les places sont rares. Il y a une rivalitĂ© pas toujours saine entre les danseurs, regrettait Millepied. Câest le systĂšme qui produit cela. La compĂ©tition perpĂ©tuelle gĂ©nĂšre des doutes, de la peur et de la jalousie. Jâaimerais changer tout ça ! »"Etre danseur, câest sâexprimer, pas tenter de ressembler Ă un motif de papier peint"Cet univers, arc-boutĂ© sur la discipline et lâuniformitĂ©, terrorise le petit Benjamin depuis lâenfance. A 12 ans, quand jâai vu le documentaire sur lâEcole de danse de lâOpĂ©ra, cette rigiditĂ©, cette ambiance dans les cours⊠ça mâa fait peur. » Une approche de la danse Ă lâopposĂ© de celle quâil a dĂ©couverte au SĂ©nĂ©gal, oĂč il a vĂ©cu ses premiĂšres annĂ©es. LĂ -bas, il sâest appropriĂ© un art qui vient des tripes et obĂ©it au seul rythme, souvent sous forme dâimprovisation. Il a la conviction que danser sâassocie au plaisir et Ă la libertĂ©, au-delĂ de la technique. Adolescent, ce Français ne rĂȘve pas de Paris mais de New York, pas de Noureev mais de Jerome Robbins. West Side Story » plutĂŽt que Louis XIV. Il dĂ©croche Ă 16 ans une place au New York City Ballet et y cĂŽtoie ses idoles. Il lui arrive de prendre un cours Ă la mĂȘme barre que Barychnikov. Cette part dâAmĂ©rique qui vit en lui ressurgit dans ses partis pris. LâĂ©toile Josua Hoffalt se souvient Je suis Ă©lu au conseil dâadministration de lâOpĂ©ra de Paris. Jâai entendu Millepied parler des grands chorĂ©graphes du XXe siĂšcle en ne citant que des AmĂ©ricains, sans aucune rĂ©fĂ©rence Ă Roland Petit ou Maurice BĂ©jart. Câest un mĂ©pris de notre histoire. »A lire Hier soir Ă Paris... le nouveau ballet de Benjamin Millepied Devenu adulte dans une nation oĂč entreprendre est presque une religion, Benjamin Millepied a des envies, des idĂ©es. Beaucoup dâidĂ©es pour lâOpĂ©ra. Son esprit carbure Ă 300 Ă lâheure. Hyperactif, il saute dâun sujet Ă lâautre comme il zappe de son Smartphone Ă son ordinateur en continuant, au vol, sa conversation avec Virginia, qui court aprĂšs lui pour lui rappeler son agenda de ministre. Parmi ses obligations, assister aux rĂ©unions. Le documentaire de Canal+ comporte une scĂšne symptomatique dans une salle, autour dâune table, se trouvent StĂ©phane Lissner, Benjamin Millepied et des reprĂ©sentants syndicaux. Ceux-ci se plaignent du systĂšme vidĂ©o. Rien ne marche », rĂ©sume Millepied. Ne vous Ă©nervez pas », tempĂšre StĂ©phane Lissner. Je ne mâĂ©nerve pas », rĂ©pond lâintĂ©ressĂ©, mi-agacĂ©, mi-amusĂ©. Lâhomme pressĂ© ronge son frein. Lui qui entend tordre le cou aux rĂšgles sclĂ©rosantes doit, malgrĂ© tout, sây soumettre. Tous les directeurs successifs se sont frottĂ©s Ă lâinertie du paquebot. Aucun nâa fait lâunanimitĂ©. Roland Petit a tenu six mois. Claude Bessy, encore moins. Noureev avait tout le monde contre lui, des danseurs Ă la direction », raconte Jean-Luc Choplin, ancien administrateur Ă lâOpĂ©ra et aujourdâhui directeur du théùtre du ChĂątelet. Le tsar, Ă©rigĂ© en gĂ©nie Ă son dĂ©part, agissait en tyran comme il lâavait appris. On parle encore de ses humiliations, de Thermos de thĂ© lancĂ© au visage des danseurs⊠Benjamin a toujours ĆuvrĂ© dans le respect. Il ne pouvait pas supporter quâune maĂźtresse de ballet dise Ă une danseuse âJe vais te casserâ », confie un proche. Seule Brigitte LefĂšvre, qui cumule vingt ans de service, a eu la recette de la longĂ©vitĂ© Lâimportant, ce nâest pas dâavoir mille idĂ©es nouvelles, mais trois que lâon va rĂ©aliser. Le Ballet de lâOpĂ©ra de Paris est une institution magnifique. Mais il y a un socle, son histoire, ses qualitĂ©s, son Ă©volution, et il faut toujours partir de lĂ . » Depuis sa prise de fonction, en novembre 2014, le progressiste a remportĂ© des combats. Les planchers, qui dataient de Noureev, ont Ă©tĂ© changĂ©s, une mĂ©decine de la danse mise en place et une plateforme digitale créée. Surtout, pour la premiĂšre fois, une danseuse mĂ©tisse, Letizia Galloni, tient le rĂŽle principal dans un ballet classique, La fille mal gardĂ©e ». LâindignĂ© sâinsurge du manque de diversitĂ© au sein de la troupe. Jâai entendu trĂšs clairement, en arrivant, quâon ne met pas une personne de couleur dans un ballet parce que câest une distraction ! Au milieu de 25 filles blanches, on ne va regarder que la fille noire ! Quand on arrive des Etats-Unis et quâon entend ça, ça fait peur. Il faut que je casse cette idĂ©e qui est raciste. » Ses dĂ©clarations ont la brutalitĂ© dâun uppercut. Cette maladresse de chien fougueux le conduira Ă sa perte. Il a Ă©tĂ© victime de sa cash attitude », souligne un bon connaisseur de Garnier. En dĂ©cembre se joue le final de lâintrigue. La bayadĂšre », la derniĂšre chorĂ©graphie de Noureev, est au programme pour les fĂȘtes. Déçu de la prestation du Ballet, Benjamin Millepied se lĂąche dans une interview au Figaro ». Dâabord, il rĂ©pĂšte ce quâil dit depuis des mois Etre danseur, câest sâexprimer, pas tenter de ressembler Ă un motif de papier peint. » La formule, fĂ©roce, scandalise. Et il dĂ©veloppe Lâexcellence, jâattends de la voir. Ils sont tellement dans une bulle, tout le monde leur a dit quâils Ă©taient la meilleure compagnie du monde. Mais il faut quâils aillent voir comment ça se passe Ă lâextĂ©rieur. Mon but, câest vraiment de les rendre excellents pour de vrai. » Josua Hoffalt fait partie des danseurs de La bayadĂšre » Ses remarques, en plus de nous blesser, montraient quâil nâavait pas compris la culture de la maison. » Depuis, des voix se seraient Ă©levĂ©es auprĂšs de StĂ©phane Lissner. Inquiet pour lâimage de lâOpĂ©ra, le directeur de Bastille et de Garnier aurait dĂ©cidĂ© de lĂącher son poulain. De son cĂŽtĂ©, le bouillant Millepied, lassĂ©, dĂ©sabusĂ©, rĂ©flĂ©chit Ă jeter lâĂ©ponge. Il a prĂ©venu dans cette mĂȘme interview Tout ce que je fais, câest par passion. Parce que je suis portĂ© par la nĂ©cessitĂ© de donner au ballet un souffle nouveau. Câest ma mission. Si je nây arrive pas ici, je le ferai ailleurs. » Dont acte !
étoile française du new york city ballet