23Créépar la loi du 5 mars 2007, le mandat de protection future permet d’anticiper sa protection ou celle de son enfant handicapĂ©, en choisissant la personne qui gĂšrera ses affaires le jour oĂč l’on ne pourra plus le faire soi-mĂȘme.Il met ainsi celui qui est affaibli par l’ñge ou la maladie au centre de toutes les prĂ©occupations. Moins impersonnel que la tutelle, le mandat Articlesles plus lus · UNOFI MANDAT PROTECTION FUTURE, PROCURATIONS & ASSURANCE-VIE · Unofi et l'Assurance-vie · LA NOUVELLE DONNE FISCALE DE L’ASSURANCE VIE Statistiques. Date de crĂ©ation : 29.03.2012 DerniĂšre mise Ă  jour : 15.05.2012 3 articles Lemandat de protection future permet en effet de dĂ©finir explicitement les missions qui seront prises en charge par le mandataire. Selon les clauses du contrat, elles peuvent s’agir de : la gestion des patrimoines. la vente des biens. Pour les entrepreneurs, le mandat de protection garantit la pĂ©rennitĂ© de son activitĂ©, mĂȘme en cas de Lemandat peut porter soit sur la protection de la personne, sur celle de ses biens, ou sur les deux. La protection des biens et celle de la personne peuvent ĂȘtre confiĂ©es Ă  des mandataires diffĂ©rents.. Le mandat est un contrat libre : le mandant choisit Ă  l’avance quelle sera l’étendue des pouvoirs du (ou des) mandataires.. Il s’exerce en principe Ă  titre gratuit, mais le mandant Mandatde protection future et assurance-vie. Dr. et patrimoine 2009, n° 185, p. 36 . 13 fĂ©vrier 2009 / Philippe Van Steenlandt / Parutions ALPHA NOTAIRES s’agrandit ! ALPHA NOTAIRES dĂ©mĂ©nage ! A compter du 28 juin 2021, nous aurons le plaisir de vous accueillir dans nos tous nouveaux locaux situĂ©s Ă  l’adresse prestigieuse suivante : 5, avenue du ChĂąteau Avecle mandat de protection future, le choix que vous faites avant en dĂ©signant la personne qui s’occupera de vous aprĂšs, Ă©vite que l’on fasse des mauvais choix pour vous. Avec le mandat de protection future, le choix que vous faites avant en dĂ©signant la personne qui s’occupera de vous aprĂšs, Ă©vite que l’on fasse des mauvais . Le 116e CongrĂšs des notaires qui a eu lieu en octobre dernier dans des conditions spĂ©ciales liĂ©es Ă  la crise sanitaire, a formulĂ© des propositions pour dynamiser le mandat de protection future et renforcer son efficacitĂ© juridique. Il propose notamment de prĂ©voir que, une fois dĂ©clenchĂ©, le mandat prive le mandant de sa capacitĂ©, pour Ă©viter des droits concurrents avec ceux du mandataire. Les notaires ont Ă©galement adoptĂ© la proposition relative Ă  la crĂ©ation d’un mandat d’assistance calquĂ© sur les rĂšgles de la curatelle, destinĂ© Ă  couvrir la zone grise qui prĂ©cĂšde l’inaptitude. MalgrĂ© le contexte de crise sanitaire, le 116e CongrĂšs des notaires de France a bien eu lieu Ă  Paris du 8 au 10 octobre derniers, aprĂšs un report puisqu’il Ă©tait initialement programmĂ© au mois de juin dernier. Le contexte sanitaire aura donnĂ© Ă  la protection, thĂšme central des travaux de reflĂ©xion, une rĂ©sonance particuliĂšre. ProtĂ©ger les vulnĂ©rables, les proches, le logement et les droits le 116e CongrĂšs des notaires s’est efforcĂ© de trouver l’équilibre entre la libertĂ© et la nĂ©cessaire protection. Parmi les sujets de rĂ©flexion et les rĂ©formes Ă©laborĂ©es par les notaires figurent notamment les propositions relatives au mandat de protection future, abordĂ© par la premiĂšre commission menĂ©e par son prĂ©sident StĂ©phane David, notaire Ă  Meudon 92 et son rapporteur Vincent Prado, notaire Ă  ChĂąteauneuf-d’Ile-et-Vilaine 35. Ces Ă©volutions Ă©taient souhaitĂ©es massivement par les congressistes. Un outil qui a toute sa place mais doit ĂȘtre perfectionnĂ© En prĂ©ambule, prĂ©cisons que le CongrĂšs des notaires a trĂšs largement rĂ©affirmĂ© la nĂ©cessitĂ© de rendre la publicitĂ© du mandat de protection future obligatoire, dans un registre national spĂ©cifique, pour permettre aux notaires et personnes concernĂ©es d’en avoir connaissance. Il n’a pas consacrĂ© de rĂ©forme en ce sens car cette proposition avait Ă©tĂ© unanimement adoptĂ©e par le 115e CongrĂšs. Introduit dans le droit français par la loi n° 2007-308 du 5 mars 2007 portant rĂ©forme de la protection juridique des majeurs, le mandat de protection future codifiĂ© aux articles 477 Ă  494 du Code civil permet Ă  toute personne capable le mandant d’organiser les conditions de sa reprĂ©sentation en dĂ©signant par avance la personne le mandataire qui sera chargĂ©e de veiller Ă  ses diffĂ©rents intĂ©rĂȘts. S’agissant d’un contrat, le mandat peut prĂ©voir une large palette de modalitĂ©s dĂ©signation, rĂ©munĂ©ration, contrĂŽle, rĂ©vocation et remplacement du mandataire, champ d’intervention, etc. 13 ans aprĂšs sa crĂ©ation, force est de constater que l’instrument de prĂ©voyance est insuffisamment utilisĂ©, car mal connu du grand public et diffusĂ© par les notaires avec prudence et parcimonie. Ceux-ci, tout en reconnaissant trĂšs largement son utilitĂ©, lui font grief de prĂ©senter de nombreuses imperfections crĂ©ant une insĂ©curitĂ© juridique rĂ©dhibitoire. Pourtant, le mandat de protection future est un outil qui pourrait rĂ©pondre au besoin de protection gĂ©nĂ©rĂ© par l’allongement de l’espĂ©rance de vie et le risque accru de dĂ©pendance. Il s’inscrit dans les mesures d’anticipation des risques d’une perte d’autonomie et permet d’éviter une mesure de protection judiciaire. Surtout, il a vocation Ă  remplacer les mesures de protection. La loi n° 2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de rĂ©forme pour la justice a instaurĂ© la primautĂ© du mandat de protection future sur les mesures judiciaires le mandat de protection future devient le premier dispositif de protection, les autres dispositifs intervenant Ă  titre subsidiaire. Les statistiques montrent qu’on est loin du compte. En 2017, seulement 1 164 mandats Ă©taient signĂ©s. Les mandats de protection future correspondent Ă  0,8 % des 730 000 mesures de protection juridique en cours. Selon Émilie Pecqueur, conseiller rĂ©fĂ©rendaire Ă  la Cour de cassation, le nombre de mesures de protection a considĂ©rablement augmentĂ©, en raison du vieillissement de la population. Aujourd’hui, l’ñge moyen de la tutelle est de 75 ans ». En hausse constante, la tutelle et curatelle prĂ©sentent toutefois des inconvĂ©nients majeurs caractĂšre traumatisant du passage devant le tribunal, contraintes comptes de gestion, autorisation du juge des tutelles et demandes de renouvellement et possible mĂ©connaissance par le juge de ce qu’aurait souhaitĂ© la personne vulnĂ©rable. Face Ă  cela, le mandat de protection future prĂ©sente plusieurs avantages. Il permet d’anticiper un conflit au sein de la famille, notamment de la famille recomposĂ©e », estime Vivent Prado. Cela n’évitera pas le conflit mais le rĂšglera. En outre, en prĂ©sence d’un patrimoine complexe Ă  gĂ©rer, il permet de prendre le temps de rĂ©flĂ©chir Ă  la maniĂšre dont on souhaite qu’il soit gĂ©rĂ© quand on ne sera plus en capacitĂ© de le faire ». Éviter des droits concurrents Parmi les points Ă  perfectionner, les notaires regrettent que le dispositif dans sa forme actuelle ait prĂ©servĂ© la capacitĂ© juridique du mandant lorsque le mandat est actionnĂ©. ConsĂ©quence ses actes peuvent donc entrer en conflit avec ceux effectuĂ©s par le mandataire en exĂ©cution de son mandat. Il faut accorder un statut dĂ©rogatoire au droit des mandats puisque par dĂ©finition, les capacitĂ©s du mandant sont altĂ©rĂ©es au point de faire un mandat de protection future », explique le rapporteur. Dans ces conditions, comment continuer Ă  passer des actes graves sur son patrimoine ? Quelle sĂ©curitĂ© pour les tiers Ă  l’acte ? Quelle protection pour la personne vulnĂ©rable ? ». Aujourd’hui, le mandat est moins protecteur que l’incapacitĂ© elle-mĂȘme constatent les notaires. Il convient donc de sortir de la contradiction et d’assurer une cohĂ©rence. C’est pourquoi, les notaires proposent de faire du mandat de protection future une mesure restrictive de droits du mandant une fois le mandat activĂ© Le mandant sous mandat de protection future activĂ© conserve l’exercice de ses droits, sauf ceux confiĂ©s au mandataire ». La proposition prĂ©voit Ă©galement les sanctions applicables aux actes irrĂ©guliers. Ainsi, Ă  compter de la mise Ă  exĂ©cution du mandat de protection future 1° Si le mandant a accompli seul un acte qu’il pouvait faire sans l’assistance ou la reprĂ©sentation de la personne chargĂ©e de sa protection l’acte reste sujet aux actions en rescision ou en rĂ©duction prĂ©vues Ă  l’article 435 du Code civil comme s’il avait Ă©tĂ© accompli par une personne placĂ©e sous sauvegarde de justice, Ă  moins qu’il ait Ă©tĂ© expressĂ©ment autorisĂ© par le juge ou par le conseil de famille s’il a Ă©tĂ© constituĂ© ; 2° Si le mandant a accompli seul un acte pour lequel il aurait dĂ» ĂȘtre assistĂ©, l’acte ne peut ĂȘtre annulĂ© que s’il est Ă©tabli que la personne protĂ©gĂ©e a subi un prĂ©judice ; 3° Si le mandant a accompli seul un acte pour lequel il aurait dĂ» ĂȘtre reprĂ©sentĂ©, l’acte est nul de plein droit sans qu’il soit nĂ©cessaire de justifier d’un prĂ©judice ; 4° Si le mandataire a accompli seul un acte qui aurait dĂ» ĂȘtre fait par le mandant soit seul, soit avec son assistance ou qui ne pouvait ĂȘtre accompli qu’avec l’autorisation du juge ou du conseil de famille s’il a Ă©tĂ© constituĂ©, l’acte est nul de plein droit sans qu’il soit nĂ©cessaire de justifier d’un prĂ©judice. Le mandataire peut, avec l’autorisation du juge ou du conseil de famille s’il a Ă©tĂ© constituĂ©, engager seul l’action en nullitĂ©, en rescision ou en rĂ©duction des actes prĂ©vus dans les trois premiĂšres hypothĂšses. Dans tous les cas, l’action n’appartient qu’à la personne protĂ©gĂ©e et, aprĂšs sa mort, Ă  ses hĂ©ritiers. Elle s’éteint par le dĂ©lai de 5 ans prĂ©vu Ă  l’article 2224 du Code civil. Pendant ce dĂ©lai et tant que la mesure de protection est ouverte, l’acte prĂ©vu au 4° peut ĂȘtre confirmĂ© avec l’autorisation du juge ou du conseil de famille s’il a Ă©tĂ© constituĂ© ». Vente du logement du mandant Les notaires ont identifiĂ© une autre limite Ă  lever relative au pouvoir du mandataire. Selon l’article 426, alinĂ©a 3 du Code civil, la vente du logement de la personne protĂ©gĂ©e doit ĂȘtre autorisĂ©e par le juge, sauf en cas de constitution d’un conseil de famille. Ce texte est-il d’ordre public ou peut-il ĂȘtre contournĂ© par le contrat ? Faute de rĂ©ponse certaine, les notaires prĂ©conisent de modifier le Code civil et de prĂ©voir que le mandataire ait la possibilitĂ© de vendre le logement du mandant sans l’autorisation du juge. Deux conditions devraient toutefois ĂȘtre respectĂ©es le mandat devra prĂ©voir expressĂ©ment cette possibilitĂ© et la vente devra obtenir l’accord d’un subrogĂ© mandataire. Ce dernier devra vĂ©rifier si l’opĂ©ration projetĂ©e par le mandataire est conforme aux intĂ©rĂȘts de la personne protĂ©gĂ©e en apprĂ©ciant la pertinence personnelle et Ă©conomique de l’opĂ©ration, et en s’assurant des conditions de relogement du mandant. Une zone grise Ă  couvrir par un mandat d’assistance Autre grande rĂ©forme proposĂ©e par les notaires la crĂ©ation d’un mandat d’assistance pour couvrir la zone grise de vulnĂ©rabilitĂ©, qui s’étend parfois sur de longues annĂ©es, entre la capacitĂ© et l’incapacitĂ© avĂ©rĂ©e, la luciditĂ© et l’inaptitude certaine. Pendant cette pĂ©riode le mandat de protection future de type reprĂ©sentation est en sommeil, n’étant activĂ© qu’aprĂšs le constat de la perte des facultĂ©s physiques ou intellectuelles du mandant, et la protection n’est assurĂ©e que de façon parcellaire, par exemple par des procurations ponctuelles. Estimant nĂ©cessaire de permettre une protection graduĂ©e progressive et adaptĂ©e dans le cadre du mandat de protection future, le CongrĂšs propose que soit créé un mandat d’assistance » qui prĂ©cĂ©derait le mandat de protection future. Son fonctionnement serait calquĂ© sur les rĂšgles de la curatelle allĂ©gĂ©e et Ă©largie, ou curatelle renforcĂ©e. Enfin, le passage du mandat d’assistance Ă  celui de reprĂ©sentation s’effectuerait sur la base d’un certificat mĂ©dical. Un tel outil, qui protĂšge le mandant comme les tiers, existe en Belgique mandat de fatigue et au QuĂ©bec. Il est dĂ©clenchĂ© par un certificat mĂ©dical constatant le besoin d’assistance. Cet Ă©largissement nĂ©cessite de faire Ă©voluer la conception française du mandat, traditionnellement considĂ©rĂ© comme un acte de reprĂ©sentation uniquement. Par rapport Ă  la curatelle, un tel mandat d’assistance prĂ©sente l’avantage d’ĂȘtre une mesure d’anticipation et donc d’ĂȘtre mis en place Ă  l’avance par le mandant. LĂ©galiser un mode opĂ©ratoire pour le notaire Par ailleurs, les notaires ont eu besoin de sĂ©curiser leur pratique et de dĂ©finir un mode opĂ©ratoire lorsqu’ils sont confrontĂ©s Ă  la zone grise ». Chaque jour des personnes en situation de faiblesse, dans le besoin financier ou sous la pression d’un proche, consultent leur notaire pour vendre l’un de leurs biens immobiliers, rĂ©diger un testament, consentir une donation ou modifier le bĂ©nĂ©ficiaire d’un contrat d’assurance-vie », constatent les notaires. DĂšs lors qu’ils ne font pas l’objet d’une mesure de protection, ils sont par hypothĂšse capables, et ce, quel que soit leur Ăąge ». Or il est courant que la personne en question prĂ©sente quelques signes faisant douter de sa comprĂ©hension quant au sens et la portĂ©e de son engagement. Le notaire est confrontĂ© Ă  une difficultĂ© lorsque l’atteinte cognitive est lĂ©gĂšre, d’autant que son impact sur la capacitĂ© de la personne est difficile Ă  Ă©valuer. Face Ă  la nĂ©cessitĂ© de poser des diagnostics, le CongrĂšs propose qu’en cas de doute sur la capacitĂ© de discernement de son client, le notaire sollicite un certificat mĂ©dical. Ce mode opĂ©ratoire, basĂ© sur le certificat mĂ©dical comme outil d’analyse des facultĂ©s cognitives des personnes prĂ©sentant des signes de faiblesse, doit ĂȘtre affirmĂ©, gĂ©nĂ©ralisĂ©, lĂ©galisĂ© par l’insertion d’un alinĂ©a 2 Ă  l’article 414-1 du Code civil Pour faire un acte valable, il faut ĂȘtre sain d’esprit. C’est Ă  ceux qui agissent en nullitĂ© pour cette cause de prouver l’existence d’un trouble mental au moment de l’acte. En cas de doute sĂ©rieux sur la santĂ© d’esprit de l’une des parties Ă  l’acte, en raison notamment de son grand Ăąge, ou d’un Ă©tat de santĂ© prĂ©caire, le rĂ©dacteur de l’acte prendra le soin de solliciter la production d’un certificat rĂ©digĂ© par un mĂ©decin choisi sur une liste Ă©tablie par le procureur de la RĂ©publique avant, le cas Ă©chĂ©ant, de rĂ©diger son acte ». Dans quel cas mettre en place un mandant de protection future ? La mise en place d’un mandat de protection future vous permet de dĂ©signer un ou plusieurs mandataires chargĂ©s de vous reprĂ©senter pour le jour oĂč vous ne pourriez plus pourvoir seul Ă  vos intĂ©rĂȘts, dans les actes de votre vie civile, personnelle et patrimoniale. Il peut Ă©galement permettre de dĂ©signer une personne chargĂ©e de protĂ©ger votre enfant malade ou handicapĂ©. Le mandat de protection future reprĂ©sente une solution apportĂ©e Ă  une incapacitĂ© potentielle et future alors que vous ĂȘtes encore apte Ă  faire connaitre votre volontĂ©. Il permet d’éviter le recours Ă  une mesure judiciaire de curatelle ou de tutelle. Quelles sont les parties prenantes du mandant de protection future ? Vous dĂ©signez un mandataire, chargĂ© de vous reprĂ©senter pour le jour oĂč vous ne pourriez plus pourvoir seul Ă  vos intĂ©rĂȘts. Ou, vous dĂ©signez un mandataire, chargĂ© de reprĂ©senter les intĂ©rĂȘts de votre enfant mineur ou majeur dont vous assurez la charge matĂ©rielle et affective, pour le jour oĂč vous ne pourriez plus pourvoir seul Ă  ses intĂ©rĂȘts. Le mandat ne peut en revanche dĂ©buter qu’à la majoritĂ© de l’enfant protĂ©gĂ©. Remarque pratique essentielle Il est important de ne pas se contenter de dĂ©signer un seul mandataire. Tout d’abord, une dĂ©signation en cascade est recommandĂ©e pour pallier Ă  la propre incapacitĂ© du mandataire. Ensuite, il est possible de dĂ©signer plusieurs mandataires dont les pouvoirs diffĂšreront. Par exemple, l’un qui sera chargĂ© des actes relatifs Ă  la personne et l’autre qui sera chargĂ© des actes relatifs au patrimoine. Pourquoi signer un mandat de protection future avec un notaire ? Le mandat notariĂ© offre une palette de pouvoirs plus importante que le mandat sous seing privĂ©. Il permet en effet au mandataire d’exercer tous les actes qui nĂ©cessiteraient l’autorisation du juge des tutelles. En principe, les actes liĂ©s Ă  la personne restent Ă  la discrĂ©tion de la personne protĂ©gĂ©e, sauf dans le cas oĂč son Ă©tat ne le permet pas ou plus. Le reste des actes peut ĂȘtre dĂ©lĂ©guĂ© au mandataire. Mais il est toujours possible de limiter les pouvoirs du mandataire. L’idĂ©e principale lors de la rĂ©daction, c’est de limiter les conflits entre personnes intĂ©ressĂ©es sans avoir besoin de s’en remettre au juge. Droits du mandant et obligations du mandataire Tout acte de disposition Ă  titre gratuit devra ĂȘtre pris avec l’accord du juge des tutelles. De mĂȘme, il n’est pas possible pour le mandataire de disposer seul, de quelque maniĂšre que ce soit, de la rĂ©sidence principale ou secondaire du mandant, ainsi que du mobilier les garnissant. Enfin, il n’y a pas de possibilitĂ© de rĂ©diger un testament, une renonciation Ă  l’action en rĂ©duction ou de souscrire une assurance-vie sans autorisation. Sous les rĂ©serves Ă©mises ci-dessus, le mandat pourra prĂ©voir une multitude de dispositions. Remarque pratique essentielle Il est important que le certificat mĂ©dical de mise en Ɠuvre du mandat distingue les actĂ©s liĂ©s Ă  la personne de ceux liĂ©s au patrimoine de maniĂšre orienter au mieux le mandat. On pourra alors prĂ©voir le consentement des enfants pour certains actes, prĂ©voir une cogestion pour d’autres ou encore la dĂ©signation d’un tiers de confiance qui pourra donner un avis consultatif ou contraignant. Enfin, les dispositions liĂ©es Ă  la fin de la vie peuvent, elles, ĂȘtre laissĂ©es Ă  l’apprĂ©ciation des mĂ©decins. Comment mettre en place un mandat de protection future ? Le mandat de protection future s’exerce en principe Ă  titre gratuit mais il est possible de prĂ©voir une rĂ©munĂ©ration du mandataire. Le mandat est conclu Ă  un moment oĂč le mandant est en possession de toutes ses facultĂ©s. La prise d’effet du mandat est ainsi repoussĂ©e Ă  la date Ă  laquelle il sera mĂ©dicalement constatĂ© que le mandant ne peut plus pourvoir Ă  ses intĂ©rĂȘts. Il est donc tout Ă  fait possible que le mandat ne prenne jamais effet. Dans le cas oĂč il est mĂ©dicalement constatĂ© que le mandant a vu ses facultĂ©s altĂ©rĂ©es, c’est le greffier du tribunal d’instance qui, sur prĂ©sentation d’un certificat mĂ©dical, pourra signifier la prise d’effet du mandat. Le mandant ne perdant pas sa capacitĂ© juridique, les actes qu’il rĂ©alise restent valables. Cependant, ils pourront ĂȘtre remis en cause de diffĂ©rentes maniĂšres rescision pour lĂ©sion, rĂ©duction pour excĂšs, nullitĂ© pour trouble mental. L’inventaire des biens du mandant Lors de la mise en Ɠuvre du mandat, le mandant doit faire dresser un inventaire de ses biens. Puis il devra rendre compte de sa gestion au notaire ayant Ă©tabli le mandant au moins une fois par an avec tous les justificatifs utiles. Dans le cas oĂč des irrĂ©gularitĂ©s seraient relevĂ©es, le notaire pourra saisir le juge des tutelles qui pourra rĂ©voquer le mandat. La renonciation au mandat, possible ? Le mandat peut prendre fin s’il est constatĂ© que le mandant a retrouvĂ© l’ensemble de ses facultĂ©s et que cela a Ă©tĂ© constatĂ© mĂ©dicalement. Le mandant prend Ă©galement fin au dĂ©cĂšs du mandant. La renonciation au mandat par le mandant est possible Ă  tout moment tant que la prise d’effet n’a pas eu lieu, et ce par notification au notaire qui a rĂ©digĂ© l’acte. Une fois que le mandat a pris effet, seule une rĂ©vocation judiciaire est envisageable. Mandat de protection future et chef d’entreprise, quelle valeur ? Le mandat permet la continuitĂ© de l’activitĂ© alors mĂȘme que le dirigeant n’est plus capable. En effet, si le mandat ne permet de se faire reprĂ©senter s’agissant de ses mandats sociaux gĂ©rant, prĂ©sident, etc., il doit permettre d’exercer le droit de vote en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale. Cette dĂ©lĂ©gation doit cependant ĂȘtre bien encadrĂ©e mais peut permettre de dĂ©signer un nouveau gĂ©rant ou de faire rĂ©aliser des actes de conservation afin de sauvegarder l’activitĂ©. Faire appel Ă  un notaire pour votre mandat de protection future Vous souhaitez anticiper l’avenir et envisagez de dĂ©signer une personne de confiance pour vous reprĂ©senter en cas d’incapacitĂ©. BĂ©nĂ©ficiez de l’accompagnement d’un notaire Ă  votre Ă©coute qui saura vous aiguiller dans toutes vos dĂ©marches. L’étude CLERMONT, GUEZ et BEAUDOIN, notaires Ă  Paris, se tient Ă  votre disposition pour rĂ©pondre Ă  l’ensemble de vos questions. Un constat, Nous vieillissons tous ! Vous dĂ©sirez organiser, anticiper la gestion de vos vieux jours, alors penser au Mandat de Protection Future » Le mandat de protection future permet Ă  toute personne majeure ou mineure Ă©mancipĂ©e ne faisant pas l’objet d’une mesure de tutelle, de dĂ©signer un ou plusieurs mandataires chargĂ©s de la reprĂ©senter, ou de reprĂ©senter un tiers, pour le jour oĂč elle ne pourra plus pourvoir seule Ă  ses intĂ©rĂȘts, dans les actes de sa vie civile, personnelle et patrimoniale. Il est rĂ©gi par les articles 477 Ă  494 du Code civil. L’instauration de ce mandat est la suite logique de la naissance du mandat de fin de vie et du mandat Ă  effet posthume qui permettent Ă  chacun de prĂ©voir qui sera habilitĂ© Ă  prendre les dĂ©cisions quant Ă  sa personne ou Ă  son patrimoine, lorsqu’il ne pourra plus les prendre lui-mĂȘme du fait de sa situation de santĂ© ou de son dĂ©cĂšs. Sur le plan juridique, outre les dispositions qui lui sont spĂ©cifiquement applicables, le mandat de protection future est Ă©galement soumis Ă  certaines rĂšgles gĂ©nĂ©rales relatives aux mesures de protection juridique des majeurs, ainsi qu’aux dispositions du droit commun du mandat lorsqu’elles ne sont pas incompatibles avec les dispositions spĂ©ciales du rĂ©gime du mandat de protection future. Le mandat de protection future est un acte solennel, c’est-Ă -dire qu’il est nul s’il n’est pas Ă©tabli par Ă©crit. Cet Ă©crit peut prendre diffĂ©rentes formes. Dans ce cas, le mandat doit ĂȘtre datĂ© et signĂ© de la main du mandant et doit obligatoirement ĂȘtre Ă©tabli conformĂ©ment au modĂšle rĂ©glementaire dĂ©fini par dĂ©cret. Si le mandant souhaite s’écarter de ce modĂšle, alors il doit s’orienter vers un mandat sous seing privĂ© contresignĂ© par un avocat ou un acte notariĂ©. Les parties au mandat sont le mandant et le mandataire, mais une troisiĂšme personne peut Ă©galement ĂȘtre concernĂ©e c’est le cas lorsque la personne reprĂ©sentĂ©e n’est pas le mandant lui-mĂȘme. Les conditions suivantes doivent ĂȘtre respectĂ©es civ. art. 477 al. 1 et 2 Toute personne majeure ou mineure Ă©mancipĂ©e ne faisant pas l’objet d’une mesure de tutelle peut charger une ou plusieurs personnes, par un mĂȘme mandat, de la reprĂ©senter pour le cas oĂč, pour l’une des causes prĂ©vues Ă  l’article 425, elle ne pourrait plus pourvoir seule Ă  ses intĂ©rĂȘts. La personne en curatelle ne peut conclure un mandat de protection future qu’avec l’assistance de son curateur. » La cause du mandat doit ĂȘtre, pour le mandant, la crainte d’une impossibilitĂ© de pourvoir seul[e] Ă  ses intĂ©rĂȘts en raison d’une altĂ©ration, mĂ©dicalement constatĂ©e, soit de ses facultĂ©s mentales, soit de ses facultĂ©s corporelles de nature Ă  empĂȘcher l’expression de sa volontĂ© » C. civ. art. 425. Au moment oĂč le mandat est conclu, le mandant doit ĂȘtre en possession de toutes ses facultĂ©s, et le mandat s’ouvrira au moment oĂč il sera mĂ©dicalement constatĂ© que ces facultĂ©s sont altĂ©rĂ©es. Que la force soit avec vous. P E JOSEPH contact Navigation des articles ← Article prĂ©cĂ©dent Article suivant → Le mandat de protection future permet Ă  une personne mandant de dĂ©signer Ă  l’avance la ou les personnes mandataires qu’elle souhaite voir ĂȘtre chargĂ©es de veiller sur sa personne et/ou sur tout ou partie de son patrimoine, pour le jour oĂč elle ne serait plus en Ă©tat, physique ou mental, de le faire seule. Le mandat peut aussi ĂȘtre Ă©tabli pour autrui par les parents souhaitant organiser Ă  l’avance la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts de leur enfant soufrant de maladie ou de handicap. Les commentaires sont fermĂ©s. PubliĂ© par StĂ©phane JĂ©zĂ©quel le 24 aoĂ»t 2022 Ă  19h17 Alain Cornec et Michel Peters sont Ă  l’origine de cette nouvelle association dĂ©diĂ©e au mandat de protection future. AuprĂšs d’Emmanuel BergĂšs, prĂ©sidente de l’AFMPF, ils rĂ©unissent les professionnels susceptibles d’assurer ce type de mandat et prĂ©parent un fichier central des mandats de protection. Le TĂ©lĂ©gramme/StĂ©phane JĂ©zĂ©quel Nommer une personne de confiance pour appliquer ses choix et ses volontĂ©s, si l’on est moins ou plus du tout en mesure de le faire, de son vivant. Une association vient de voir le jour dans l’objectif de promouvoir le mandat de protection future. Parmi les fondateurs de l’Association française des mandataires de protection future, deux avocats bretons, Alain Cornec et Michel Peters, qui Ă  travers leur expĂ©rience respective, ont mesurĂ© l’utilitĂ© de ce dispositif du code civil jusque-lĂ  trĂšs peu utilisĂ© en France. Alors que les 750 000 personnes font l’objet d’une procĂ©dure de tutelle ou de curatelle en France, seulement 4 600 ont optĂ© pour le mandat de protection une difficultĂ© de la vieLe dispositif permet, quand on a encore toutes ses facultĂ©s, de choisir comme mandataire la ou les personnes les plus aptes Ă  prendre les dĂ©cisions vous concernant, du bien-ĂȘtre quotidien Ă  la gestion du patrimoine, si un jour on se trouve dans l’impossibilitĂ© de le faire. Anticiper un accident ou une difficultĂ© de la vie, sans devoir passer par une procĂ©dure de justice classique qui prendra du temps et s’effectuera, la plupart du temps, dans l’anonymat de montagnes de dossiers Ă  traiter dans l’urgence. Ce mandataire peut ĂȘtre une personne de sa famille ou un professionnel du droit, de santĂ© ou des mĂ©tiers du social ayant au moins exercĂ© dix annĂ©es. Le mandataire s’engage, par le biais de cette association, de rencontrer au moins une fois par an le mandant pour suivre son parcours de vie et continuer de s’imprĂ©gner des volontĂ©s de son client. La formule est Ă©galement proposĂ©e par les notaires mais rares sont ceux qui dĂ©fendent le dispositif, sans doute pas assez rĂ©munĂ©rateur, de par leur grille rapide et moins impersonnel que la justiceSans attendre une longue et impersonnelle dĂ©cision de justice, le mandat sert Ă  rĂ©gler les petites et grandes affaires de la vie quotidienne avant le dĂ©cĂšs. Il ne s’agit pas d’un testament mais bien d’un mandat qui permet de simplifier la prise de dĂ©cision et la gestion des affaires, au-delĂ  des conflits et des Ă©ventuelles dissensions familiales. Être au plus proche des volontĂ©s profondes du mandataire » souligne Emmanuelle BergĂšs, la prĂ©sidente de cette toute nouvelle association, qui rappelle l’utilitĂ© du dispositif Ă  travers la complexitĂ© des compositions familiales et notamment les besoins des familles les membres de la famille Ce dispositif permet de soulager les membres de la famille tout en allĂ©geant le travail de la justice et ses dĂ©lais colossaux » souligne Alain Cornec. Les responsables de sociĂ©tĂ©s ont tout intĂ©rĂȘt Ă  s’orienter vers ce genre de mandat, quel que soit leur Ăąge » abonde Michel Peters, qui sait combien la gestion d’une entreprise peut subitement devenir compliquĂ©e. À noter que le mandataire n’a pas le droit d’hĂ©riter ni d’effectuer la succession du mandant aprĂšs son dĂ©cĂšs. Il s’agit d’une relation de confiance, impliquĂ©e mais financiĂšrement dĂ©sintĂ©ressĂ©e, qui fait nĂ©anmoins l’objet d’une rĂ©munĂ©ration Ă©tablie en tout dĂ©but de mandat » prĂ©cise Alain AFMPF contact

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